Wednesday, February 21, 2007

Extraits de "Mon peuple est Mort" - Khalil Gibran- 1916

Extraits de "Mon peuple est Mort" - Khalil Gibran- 1916.

Les miens se meurent, et moi, vivant encore, dans ma solitude, je les pleure mon peuple est mort et je suis ici, dans ce pays lointain, errant au sein d'un peuple joyeux qui dort sur des lits moelleux. Mon peuple est mort d'une mort douloureuse et je suis ici qui vit dans l'abondance et en paix Je ne vis pas avec mon peuple persécuté, qui marche dans le cortège de la mort vers le martyre.

Je suis ici, de l'autre côté de l'océan qui vis dans l'ombre de la quiétude et dans la lumière de la paix. Je suis si loin de l'arène misérable et de l'affliction que je ne puis meme pas être fier de mes larmes.

La mort de mon peuple est une accusation silencieuse; c'est un crime fomenté par les têtes des serpents invisibles c'est une tragédie sans texte. Mon peuple est mort tandis que ses mains se tendaient vers l'Orient et l'Occident, tandis que ses orbites vides regardaient fixement la noirceur du firmament. Il est mort en silence car l'humanité est restée sourde à ses appels. Il est mort parce qu'il n'a pas sympathisé avec ses ennemis, il est mort parce qu'il plaçait sa confiance dans l'humanité tout entière, parce qu'il était les fleurs piétinées et non le pied. qui écrase. Il est mort parce qu'il était un bâtisseur de paix, parce que les monstres de l'enfer se sont levés, ont tout détruit, parce que les vipères et les enfants des vipères ont craché du poison dans l'espace où les saints Cèdres, les roses et les jasmins exhalent leurs parfums.

No comments:

Post a Comment